Il y a un peu plus d’un an, je faisais un post sur le réseau social de la FING sur le fin possible de Facebook.

J’en fais ici à nouveau le pari.

Il se trouve que quelques articles de presse ont relevé au mois de juin, les signes d’une baisse des utilisateurs à partir d’une étude d’Inside Facebook[1].

Certes les annonces du 22 septembre dernier semblent emballer la presse[2]. De nouveaux services apparaissent en matière de contenus et semblent donner de plus en plus d’emprises au réseau social mondial dont on ne compte plus les partenariats. Et puis il y a ce chiffre absolument fantastique de près d’un milliard de comptes qui devrait être atteint en 2012.

Et pourtant plusieurs facteurs pourraient concourir à l’essoufflement de Facebook :

– le réseau d’amis devient si nombreux qu’il en devient ingérable. Les faux amis se mélangent aux vrais et le côté pratique de l’échange avec ces derniers se perd,

– les invitations sont si nombreuses qu’on ne les regarde plus, ce qui enlève un intérêt considéré comme majeur dans les premières années,

– Mark Zuckerberg a beau considérer que la vie privée est une valeur du passée, il n’est pas du tout certain que les utilisateurs soient sur la même ligne. A quand le grand clash où des problèmes majeurs apparaîtront alors que chacun voit de plus en plus d’informations personnelles affichées, stockées sans certitude de pouvoir les détruire un jour ?

Source Matt McKeon[3]

– Complexité de plus en plus visible. L’ajout de fonctionnalités est peut-être une bonne chose pour certains utilisateurs mais peut-être qu’une autre partie commence à s’y perdre.

Google + constitue certainement une menace. Comme d’autres, je me suis inscrit «… pour voir ». D’autres services verront le jour et sauront tirer profit de ce que Facebook a su créer mais aussi de ses faiblesses.

Le développement des services sur mobile pourrait y contribuer. Certes Facebook fonctionne très bien sur mobile mais il est-il véritablement « Mobile friendly » ?

Il ne s’agit là que de prospective. Facebook a la vertu d’avoir inventé quelque chose d’absolument clé dans l’évolution des services sur Internet. Les réseaux sociaux constituent une tendance lourde dont on voit se décliner des exemples de mise en oeuvre variés répondant à des besoins réels de communautés pré-existante ou nouvelles. Tout cela se développe et va continuer à se développer.

S’il est question de chute, ce n’est que pour contester une forme d’approche de « service universel » de facebook à laquelle je ne crois pas.

Hervé Rannou


[1] http://www.insidefacebook.com/2011/06/12/facebook-sees-big-traffic-drops-in-us-and-canada-as-it-nears-700-million-users-worldwide/

[2] http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0201656254525-facebook-veut-rendre-tous-les-medias-plus-sociaux-223216.php

[3] http://www.mattmckeon.com/facebook-privacy/

Facebook peut-il chuter ?